Danielle Goodfellow – FR

December 14, 2022 by Adam Marchand

Commençons par le parcours professionnel qui vous a menée à votre poste actuel.

J’ai passé une grande partie de mon enfance près de l’eau, et c’est donc tout naturellement que j’ai décidé d’étudier la biologie marine à Halifax. Pendant mes études de premier cycle, j’ai participé à un programme coopératif qui m’a permis d’acquérir différentes expériences de travail en laboratoire et sur le terrain. J’ai également étudié en Écosse, où j’ai décroché une maîtrise en sciences de la mer et de la pêche.

Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai travaillé pour une association à but non lucratif et une association industrielle. J’ai fait du travail de terrain en mer et sur les réseaux hydrographiques. J’ai également aidé à coordonner et à gérer de nombreux projets pour l’industrie de l’aquaculture en Nouvelle-Écosse.

Quelle est votre expérience dans ce domaine?

J’ai passé plus de 70 jours en mer, principalement au large des côtes de la Nouvelle-Écosse, à bord de différents navires de pêche, notamment des senneurs à hareng, des chalutiers et des bateaux munis de dragues à pétoncles. J’ai travaillé aux côtés de pêcheurs, recueillant des prélèvements biologiques et des données sur les poissons et les crustacés.

J’ai passé un an à élaborer un plan de reconstitution des stocks de saumon de l’Atlantique, ce qui m’a menée à examiner des données et des documents historiques sur la pêche. Mon expérience sur le terrain a porté sur l’échantillonnage, la collecte et l’analyse de données sur le saumon à différents stades de vie.

Mon expérience la plus aventureuse a été de traverser l’océan Atlantique à bord d’un vraquier qui transporte des matériaux comme le charbon et le minerai de différentes parties du monde. J’ai prélevé des échantillons d’eau de ballast dans les citernes et préparé des échantillons pour différentes analyses sur les espèces envahissantes.

Ces expériences ont dû vous donner une perspective très utile dans le cadre de votre travail actuel.

Tout à fait. Toutes les organisations avec lesquelles j’ai travaillé se sont associées à des établissements d’enseignement et à d’autres partenaires industriels pour faire des recherches. Cette façon de faire de la recherche avec de multiples partenaires m’a confirmé à quel point il est important de forger des liens.

Aujourd’hui, mon travail est principalement axé sur le développement de partenariats. Je cherche à comprendre les besoins en recherche des partenaires dans l’industrie et à aider à trouver l’expertise de recherche adéquate au sein des établissements. Je soutiens également les nouveaux partenariats en trouvant les possibilités de financement appropriées et j’aide à conclure les ententes avant que les projets démarrent.

Votre rôle au sein du réseau est unique, car vous représentez trois établissements : l’Université Saint Mary’s (SMU), l’Université Mount Saint Vincent (MSVU) et le Nova Scotia College of Art and Design (NSCAD). Pouvez-vous nous parler un peu de votre travail?

Il y a du nouveau tous les jours! Je pense que l’aspect le plus passionnant, quand on joue le même rôle dans trois établissements, est de prendre connaissance d’une si grande variété de recherches dans une foule de domaines. C’est une tout autre dimension qui s’ajoute à mon travail. Je peux constater le potentiel de nombreux projets entre les établissements. Il est très gratifiant de pouvoir faire le pont entre deux chercheurs de disciplines différentes.

Quels sont les obstacles à la recherche appliquée axée sur l’industrie dans un collège d’enseignement à vocation artistique?

Autrefois, le mot « recherche » évoquait pour moi les domaines traditionnels de la science et de l’ingénierie. Or, la recherche a un champ d’application beaucoup plus vaste que ces deux domaines, et mon travail au NSCAD révèle ce potentiel.

Par exemple, le département du design se penche sur des questions de stratégie de marque et de design industriel. Les chercheurs travaillent en étroite collaboration avec leurs étudiants et les entreprises pour se familiariser avec un concept ou un prototype d’entreprise et aider à relever des défis. Chaque aspect du concept ou du prototype est évalué : les dimensions, les matériaux, les textures, l’utilisation, l’emballage… Il y a toute une sphère de recherche dans le monde des arts qui peut aider à façonner une entreprise et la direction que prend cette dernière.

Pourquoi, selon vous, la recherche est-elle importante dans toute entreprise?

La curiosité et la recherche sont ce qui pousse une entreprise à se transformer. Les connaissances acquises dans le cadre de projets apportent des solutions aux problèmes de l’entreprise. En réglant ces problèmes, les entreprises sont en mesure de mieux se positionner sur le marché et de demeurer concurrentielles.

La recherche crée également un type de culture unique au sein d’une entreprise. Elle rassemble des personnes de différents secteurs qui échangent des idées, nouent des liens avec des chercheurs et se mettent à aborder les problèmes en sortant des sentiers battus.

Comment le réseau Springboard vous épaule-t-il dans ce processus?

Notre bureau reçoit et communique les demandes de recherche directement avec le réseau Springboard. L’un des avantages de recevoir des recommandations de la part de collègues est l’absence d’ambiguïté dans ce que l’entreprise espère réaliser et avec quelles ressources. Cela permet d’accélérer le processus de recherche des compétences nécessaires en matière de recherche.

Le réseau Springboard est un excellent système de soutien à toutes les étapes du processus de partenariat. Quelle que soit ma question, je sais que je peux compter sur le réseau pour me guider.

Selon vous, y a-t-il des choses que les gens ne savent pas à propos de Springboard?

Beaucoup de gens sont surpris par l’aspect collaboratif du réseau Springboard. La chose la plus importante que nous pouvons offrir à nos chercheurs et à l’ensemble de la communauté d’affaires, c’est une expérience optimale auprès des établissements d’enseignement. Si les établissements pour lesquels je travaille ne peuvent aider une entreprise à répondre à une question de recherche particulière, c’est avec grand plaisir que je fais appel à mes collègues de Springboard pour voir qui peut répondre à l’appel. En fin de compte, ce n’est pas que la réputation de nos établissements que nous bâtissons, mais aussi celle du réseau.

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